Cookson-CLAL Industrie partenaire des Trophées IUTS

Tous les deux ans, l’UITS organise les Trophées UITS Jeunes Étudiants. Cette année, les Trophées ont eu lieu le vendredi 21 Juin au salon du Bourget.

Cookson-CLAL Industrie est fier d’avoir pu contribuer à ces Trophées en offrant du cyanure d’argent et des anodes d’argent nécessaires aux travaux des étudiants.

5 prix ont été décernés :

  • Le prix de l’esthétisme pour l’ENSIL de Limoges (qui prend en compte l’originalité, la présentation, le respect du cahier des charges, la qualité de réalisation, les couleurs.)
  • Le prix de la technicité pour la licence professionnelle de Besançon (qui prend en compte la diversité des traitements réalisés, les matériaux de base, les difficultés techniques des revêtements/traitements, le niveau scolaire, la qualité du dossier technique.)
  • Le prix de l’innovation pour le master FTS Université de Franche Comté (qui prend en compte l’impact des traitements réalisés sur le développement durable.)
  • Le prix coup de cœur du jury pour le lycée Roosevelt de Reims (qui prend en compte le niveau d’études, la présentation orale, motivation des élèves dans la présentation)
  • Le 1er prix pour le Master FTS Université de Franche Comté (qui récompense l’établissement qui obtient la meilleure note, tous critères confondus.)

Nous avons interviewé les élèves du Master FTS de l’Université de Franche Comté, à la suite de leur victoire du prix de l’innovation et du 1er prix UITS.

Cookson-CLAL : Pouvez-vous nous parler de la préparation au concours ?

Noureddine Guellil : On a commencé très tôt dans l’année : dès la prise de connaissance du sujet, il nous fallait trouver des idées car notre fenêtre pour usiner les pièces était très proche dans le temps. A l’issue de quelques réunions, on avait sorti un concept de table en bois sobre avec un service « à la française ». On était plutôt contents, on collait à fond avec le sujet de la cuisine, mais les premières esquisses nous ont fait remarquer un cruel manque d’impact de l’objet : il était tout plat, et quelque part, ne ressemblait en rien à un trophée que l’on puisse ériger. Alors on s’y est remis : on voulait que le trophée prenne du volume, qu’il marque les spectateurs où qu’il soit regardé, on voulait du détail, afin que l’œil y revienne encore et encore. Et au sommet de ce trophée, on avait besoin de mettre la cerise sur le gâteau : il nous fallait un objet qui surpasse tous les autres, à la fois très technique et superbe, qui marque les esprits. C’est comme ça que l’on a dessiné un poulet en 3D, que l’on a imprimé en ABS puis rôti par PVD.

Cookson-CLAL : Comment s’est déroulée la réalisation du trophée ?

N.G. : Là encore, c’était une course contre la montre : les essais de traitement, la validation de procédés et la production des pièces devaient tenir dans les 4 jours ou le laboratoire était privatisé. Il a fallu qu’on s’organise bien en amont avec tous les fournisseurs afin de pouvoir travailler dans ce laps de temps. Certaines des solutions envisagées avaient du mal à bien fonctionner, et heureusement qu’on l’avait anticipé ! Par exemple, au départ, on voulait lisser le poulet et lui donner un traitement uniforme par voie humide, mais on a dû essuyer un refus de nickelage sur l’ABS de l’imprimante 3D. Tout le monde se demandait comment obtenir un dépôt uniforme, lorsque j’ai suggéré qu’une peau de poulet n’était pas lisse du tout, et que le dessus du poulet est toujours un peu plus rôti. L’idée à plu, et c’est comme ça que l’on a joué avec l’enceinte PVD en plaçant volontairement le haut de la pièce un peu près de l’anticathode, nous donnant un aspect de poulet bien grillé sur le dessus, avec une pièce brute, reproduisant l’effet d’une peau de poulet. De toutes les techniques employées pour les traitements, c’était selon moi le plus gros pari esthétique, sur la pièce la plus importante (c’est d’ailleurs elle qui a donné son nom à notre projet : La cuisse ou l’Aile)

Cookson-CLAL : Comment s’est passé le jour J ?

N.G. : Le jour J, la tension est à son comble : je suis encore dans l’avion tôt le matin lorsqu’un de mes 2 autres camarades m’annoncent que l’équipe en train allait avoir du retard à cause de vaches sur les rails. Le trophée est avec eux, notre destinée repose entre les sabots de ces bovins. On était stressés mais on a réussi à se retrouver pour monter le trophée in extremis et le présenter à temps. A partir de ce moment le jury arrivait et posait ses questions, et rien ne leur échappait : la démarche artistique, les idées sous-jacentes, beaucoup de questions techniques et sur l’écologie, dont nous devions tenir compte dès la naissance du projet, les défauts d’aspect sur les traitements. Nous connaissions notre trophée par cœur, et chacun de nos collègues avait pris le temps de nous exposer les difficultés qu’ils avaient rencontrés individuellement lors des traitements. Nous étions prêts à défendre le fruit d’un projet que nous avons accompagné tout un semestre. Nous leur avons démontré que le projet avait été rondement mené, et c’est parce que nous n’avions rien laissé au hasard, que nous avons obtenu le 1er prix du concours, ainsi que le prix de l’innovation.

Merci à Aurélien Boucher et Noureddine Guellil d’avoir répondu à nos questions et de nous avoir transmis quelques photos.

Félicitations aux 11 étudiants de Master Formulation et Traitements de Surfaces pour leur travail et leurs récompenses : Baqili Faisal, Boucher Aurélien, Canals – Riclot Jef, Daval Jérémy, Faure Luc, Fléty Loic, Gallaire Julien, Guellil Noureddine, Seurot Alexandre, Vagnet Jérémy et Zhang Yipeng.